Cinéma des champs...

Qui ne connaît pas le cinéma de Carrouge? Cette salle communale qui se transforme en salle obscure deux fois par mois est l’une des fiertés de notre commune et l’on vient de loin pour assister à une programmation de films qui n’a rien à envier aux salles multi­plexes!La tradition remonte à 1951, au moment de la construction de la salle communale. Pour lui assurer une utilisation maximale, on crée l’Association du cinéma du Jorat qui connaî­tra immédiatement un joli succès.

Salle bondée en permanence, alignement des vélos devant le bâtiment (aujourd’hui ce sont plutôt des voitures sur le parking...), l’affluence est garantie.

Puis arrive le temps des VHS et une petite traversée du désert... avant le renouveau

Aujourd’hui, 20 à 25 films sont proposés chaque année avec une fréquentation de 2500 spectateurs.

Une quarantaine de personnes font tourner l’association, tous bénévoles, qui se partagent la caisse, la projection, la buvette, la programmation, etc.

Les films arrivent en géné­ral avec deux mois de retard sur les grandes salles, moyens financiers obligent; ils attirent un public jeune, les enfants ou adolescents qui ne peuvent se déplacer jusqu’à Lausanne, mais également de jeunes couples qui vont vite jeter un coup d’œil à leurs enfants endor­mis à l’entracte.

Pour sa présidente, Sylvie Jordan, qui est aussi factrice, et dont le grand-père travaillait déjà au cinéma ainsi que sa maman, l’avenir du cinéma est garanti: même si les sièges n’offrent pas le confort d’une vraie salle de cinéma, le public apprécie le petit air désuet de ce cinéma des champs...